Traduction sermon du 13 janvier 2017
Sujet : la véracité
Le sujet porte sur l’honnêteté, la véracité, la sincérité dans les actes et les propos.
Allah Le Très haut a dit : ‘ô vous qui croyez, craignez Allah et soyez avec les véridiques »
As-Sidq, c’est le fait de dire la vérité et d’être digne de confiance, elle se manifeste à la fois dans la pensée, dans les paroles, dans les actions et les interactions avec les autres. As-Sidq c’est l’intégrité et le sens moral.
L’Islam exige de ses fidèles qu’ils disent la vérité et qu’ils soient honnêtes en toutes circonstances et leur interdit de mentir.
Cette honnêteté, qui est une partie essentielle du caractère du Musulman, implique également le fait d’être sincère avec Allah.
Le prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :« L’acheteur et le vendeur ont la possibilité d’annuler ou confirmer la transaction à moins qu’ils se séparent, et s’ils sont véridiques et précisent les défauts de la marchandise, alors ils seront bénis dans leur transaction, et s’ils mentent et cachent certains faits, leur transaction sera privée de la bénédiction d’Allah ».
En s’efforçant d’être constamment honnête et véridique, une personne devient meilleure au fil du temps, elle mène une vie plus vertueuse et grâce à ses qualités elle occupe une position élevée auprès d’Allah Le Très Haut comme auprès des Hommes.
La véracité est une qualité qui doit être cultivé jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement implanté dans l’âme d’une personne et qu’elle se reflète dans son caractère et ses manières.
Tout comme l’honnêteté et la vérité dans les propos sont la pirre angulaire du caractère vertueuse d’une personne ; le mensonge, qui est son opposé, constitue le fondement de la dépravation d’une personne et la rampe de lancement vers sa perversité.
La malhonnêteté d’une personne, son habitude de mentir et de tromper sont aussi le reflet de ce qui se trouve au fond d’elle.
C’est pourquoi Allah Le Très Haut fait de l’honnêteté et du caractère véridique l’opposé de l’hypocrisie.
Le menteur invétéré est méprisé, vraiment et totalement méprisé par tous ( même par ceux qui lui ressemblent ). Car nul ne peut faire confiance à un menteur, pas même mes autres menteurs.
A contrario, le véridique quant à lui, sa parole est respectée par tout le monde.
Voici un récit de gens qui étaient sincères avec Allah, et qu’Allah (swt) a crus, dont Il a accepté le repentir et dont Il a pardonné tous les péchés.
-L’histoire des trois Compagnons qui restèrent en arrière lors de l’expédition de Tabuk. Ka’b Ibn Mâlik () a dit : Je n’ai faussé compagnie au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dans aucune de ses campagnes sauf dans celle de Tabûk.
Je n’ai pas participé à la bataille de Badr et, néanmoins, aucun de ceux qui s’en étaient absentés ne reçut pour cette raison de reproche.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم n’était alors sorti avec les musulmans qu’à la recherche de la caravane (commerciale) de Quraysh, jusqu’à ce qu’Allah les mît face à leur ennemi, sans préavis. Mais j’étais présent avec le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم durant la nuit d’Al-Aqaba où nous avons scellé notre pacte sur l’Islam.
Et je ne voudrais pas échanger un tel honneur en contrepartie de ma participation à la bataille de Badr, bien que les gens la mentionnent plus souvent que le pacte d’Al-Aqaba en question.
En ce qui concerne l’histoire de ma défection de l’expédition de Tabûk, je n’ai jamais été aussi fort ni aussi riche que lorque j’y fis défaut. Par Allah, je n’avais jamais réussi à avoir deux montures à la fois avant cela ; par contre, cette-fois-là, j’avais réussi à les possèder.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم entreprit cette expédition dans la période de très fortes chaleurs. Il se préparait pour un long voyage dans un immense pays désertique et aride. Il devait rencontrer également un grand nombre d’ennemis.
Aussi, cette fois-ci, Il informa les musulmans de leur destination afin qu’ils prennent leurs dispositions. Les musulmans étaient nombreux avec le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم sauf qu’il n’existait aucun registre qui les mentionnent.
Ka’b poursuit en disant :
Celui qui voulait s’absenter avait la certitude de passer inaperçu, à moins qu’Allah exalté ne fasse une révélation coranique à son sujet. Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم entreprit cette expédition lorque les fruits et l’ombre étaient bien tentantes.
Et en effet, j’avais envie de profiter de ces fruits et de cette ombre.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم s’était préparé ainsi que les musulmans avec lui. Quand à moi, je sortais chaque jour pour m’équiper mais je rentrais sans n’avoir rien fait, me disant à chaque fois que je pourrais le faire l’heure venue.
Cette situation dura à tel point que les musulmans s’étaient déjà sérieusement équipés et, le lendemain matin, le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلمprit la route et les musulmans avec lui, alors que je n’avais toujours rien préparé. Puis je continuais à sortir de chez moi et je rentrais également sans avoir rien fait ; cela dura jusqu’à ce qu’ils eurent pris une grande avance sur moi.
Et puis, je voulus partir les rattraper -si seulement je l’avais fait- mais tel ne fut pas mon destin. Après le départ du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, lorsque je sortais de chez moi, cela me mettait en peine de me voir semblable à une personne connue pour son hypocrisie, ou à une personne qu’Allah avait exempté pour cause de maladie ou de viellesse.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne se rappela de moi qu’à son arrivée à Tabûk. Il dit aux gens alors qu’Il était assis parmis eux :
« Qu’a donc fait Ka’b ibn Mâlik ? »
Un homme de la tribu des Banû Salamâ dit :
« Ô Messager d’Allah ! Ce qui l’a retenu, c’est la beauté de ses habits et sa vanité. »
Alors Mu’âdh ibn Jabal (ra) lui dit :
« C’est mal ce que tu viens de dire là ! Ô Messager d’Allah ! Je jure par Allah, nous ne connaissons de lui que du bien. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne dit rien. Dans ces entrefaits, Il vit à l’horizon un homme portant des habits blancs s’avançant dans le mirage.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Sois Abû Khaythama ! »et ce fut effectivement Abû Khaythama Al-Ansârî, celui qui avait fait l’aumône de quelques poignées de dattes et dont les hypocrites s’étaient moqués.
Ka’b poursuivit son récit :
Lorque j’appris que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم était sur le chemin du retour de l’expédition de Tabûk, un grand chagrin me prit et je songeait à trouver quelque mensonge pour me tirer d’affaire, en disant à moi-même :
« Comment pourrai-je bien échapper à sa colère demain ? »
et je pris pour cela conseil auprès des gens avisés de ma famille.
Et lorsque l’on m’annonça l’arrivée imminente du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, toute idée de mensonge se dissipa de mon esprit à tel point que je savais que rien ne pourrait m’épargner son courroux.
Alors, je me décidai à lui dire la vérité.
Le lendemain matin, le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم arriva, et il avait l’habitude quand Il rentrait d’un voyage de commencer par la mosquée pour y prier deux Rak’ât et puis de s’asseoir pour accueillir les gens.
Dès qu’Il eut fini sa prière, ceux qui n’avaient pas participé à l’expédition vinrent à lui pour lui présenter leurs excuses et jurer de leur bonne foi. Ils étaient un peu plus de quatre-vingt hommes.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم accepta d’eux leur état apparent et leur serment d’allégeance et implora pour eux le pardon d’Allah, tout en confiant à Allah le soin de les juger pour leurs sentiments cachés.
C’est alors que j’arrivai et lorsque je le saluai, Il me sourit avec le sourire d’un homme irrité, puis il me dit :
« viens ici ! »Je m’avançai donc jusqu’à m’assoir devant lui. Il me dit :
« Qu’est ce qui t’a retenu ? n’avais-tu pas acheté ta monture ? »Je dis :
« Ô Messager d’Allah ! Par Allah, si je me trouvais en présence d’une autre personne que toi parmi tous les habitants de ce monde, j’échapperais certainement à sa colère par quelque excuse car effectivement, je suis un bon polémiste.
Mais par Allah, je sais bien que si je te raconte aujourd’hui un mensonge pour obtenir ta satisfaction, Allah attirerait certes, sur moi ta colère.
Par contre, si je te dis la vérité qui engendrera ton courroux contre moi, je pourrai espérer par là une fin heureuse de la part d’Allah (exalté soit’Il).
Par Allah, je n’ai aucune excuse et je n’ai jamais été aussi fort, ni aussi aisé qu’au moment où je suis resté en arrière sans participer à l’expédition. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Quand à celui-là, il a dit la vérité. Lève-toi, et attends qu’Allah décide à ton sujet ce qu’Il voudra »
Je sortis et des hommes de la tribu des Banû Salama me suivirent et me dirent :
« Par Allah, nous n’avons jamais appris que tu avais commis de péché avant celui-là. Or, tu aurais pu t’excuser auprès du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم comme l’avaient fait ceux qui ont manqué à l’appel.
Il t’aurait amplement suffi que le Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم demande le pardon [d’Allah] pour ton péché. »
Il dit :
Par Allah, Ils ne cessèrent de me faire des reproches jusqu’à ce que j’eus envie de retourner auprès du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم pour revenir sur mes premières paroles.
Puis je leur demandai :
« Est-ce qu’il y a quelqu’un d’autre que moi qui se trouve dans mon cas ? »
Ils dirent :
« Oui, il y a deux hommes qui tinrent les mêmes propos que toi et ont eu la même réponse. »
Je dis :
« Qui sont-ils ? »
Ils dirent :
« Marâra ibn Ar-RabîaAL-Âmirî et Hilâl ibn Umayya Al-Wâqifi. »
Il dit :
Ils m’ont cité deux hommes vertueux qui avaient participé à la bataille de Badr et qui étaient dignes d’être pris en exemple. Et quand on me les cita, je m’en allai.
Il continua son récit :
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم avait ordonné aux musulmans de ne plus adresser la parole à aucun des trois de ceux qui étaient restés en arrière.
Les gens nous évitaient et ils changèrent leur attitude envers nous à tel point que la terre elle-même ne m’était plus reconnaisable. Nous restâme dans cet état cinquante nuits.
Quand à mes deux compagnons, ils se résignèrent à leur sort, gardèrent leurs maisons et passaient leur temps à pleurer. En ce qui me concerne, j’étais le plus jeune et le plus énergique des trois.
Je sortais pour faire la prière avec les musulmans et je me promenais dans les marchés ; cependant, personne ne m’adressait la parole. Et j’allais souvent trouver le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, je le saluai quand il était assis après la prière.
je me demandais en moi-même :
« Est-ce qu’il avait bien remué les lèvres pour répondre au salut ou non ?
Puis je priais tout près de lui pour le dérober du regard. Quand je me concentrais dans ma prière, il me regardait et quand je me tournais vers lui, il se détournait de moi. »
Quand l’éloignement des musulmans dura trop longtemps pour moi, je marchai jusqu’à ce que j’escaladai le mur du jardin d’Abû Qatâda.
Il était mon cousin et l’un de mes plus chers ami. Je le saluai. Par Allah, il n’avait même pas pris la peine de me rendre le salut.
Je lui dis :
« Ô Abû Qatada ! Je te conjure au nom d’Allah, ne sais-tu pas que j’aime Allah et Son Messager. »
Il se tut. Je revins de nouveau en lui posant la même question et il se tut également. J’insistai encore une fois,
il me dit alors :
« Allah et Son Messager le savent mieux que moi ».
Mes yeux fondirent en larmes et je m’en allai en escaladant à nouveau le mur. Pendant que je traversai le marché de Médine, un Nabatéen (paysan) de Syrie parmi ceux venus vendre des vivres, se mit à demander aux gens :
« Qui peut me montrer où se trouve Ka’b ibn Mâlik ? »
Aussitôt que les gens me désignèrent à lui, il s’avança vers moi et me remit une lettre du roi de Ghassân. Je savais lire et je lus cette lettre.
Elle contenait les propos suivant :
« Soit, nous avons eu connaissance que ton compagnon s’est détourné de toi, alors qu’Allah ne t’a jamais placé dans une position d’abandon ou d’humiliation. Rejoins-nous donc et nous te consolerons. »
Je dis :
« Ceci est encore l’une de ces nombreuses épreuves que me touchent. »
Et je jetai la lettre dans le four à pain. Ainsi quarante jours sur les cinquante étaient déja passés, et la révélation d’Allah tardait à venir.
C’est alors qu’un émissaire du Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم vint me dire :
« Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم t’ordonne de te séparer de ta femme. »
« Dois-je la répudier, ou que dois-je faire ? » lui dis-je.
Il dit :
« Non, mais isole-toi d’elle et ne l’approche plus. »
Il envoya le même message à mes deux compagnons.
Je dis à ma femme :
« Rejoins ta famille et reste chez eux jusqu’à ce qu’Allah prononce Son jugement dans cette affaire. »
La femme de Hilâl ibn Umayya vint au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم et lui dit :
« Ô Messager d’Allah ! Hilâl ibn Umayya est un vieillard fatigué ne possédant aucun domestique. Te déplairait-il que je continue à le servir ? »
Il dit :
« Non, mais qu’il ne t’approche pas. »
Elle dit :
« Par Allah, il n’a envie de rien et par Allah, il n’a pas cessé de pleurer depuis le début de cette affaire jusqu’à ce jour. »
Certains membre de ma famille me dirent :
« Pourquoi ne demandes-tu pas au Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم la permission de garder ta femme étant donné qu’il a autorisé la femme de hilâl ibn umayya de le servir ? »
Je dis :
« Je ne demanderai nullement la permission au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم de la garder et comment me répondra t’il si je lui demande cette permission alors que je suis un homme jeune et fort ? »
je restai comme cela durant dix nuit, et ainsi s’achevèrent les cinquante nuits au cours desquelles il était il était interdit de nous parler.
Puis je fis la prière de l’aube de la cinquantième nuit sur le toit de l’une de nos demeures. Alors que je me sentais opressé tel qu’Allah l’a décrit dans son livre :
« …Si bien que toue vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë… » (Le repentir, v118)
J’entendis la voix de quelqu’un qui criait du sommet du mont Sala’ d’une voix très forte :
« Ô Ka’b inb Mâlik ! réjouis-toi de la bonne nouvelle ! »
je me jetai en prosternation sachant que l’heure de la délivrance était venue. Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم avait annoncé lors de la prière de l’aube qu’Allah (béni soit-Il), avait bel et bien agréé notre repentir.
Les hommes partirent pour nous annoncer la bonne nouvelle ; un groupe de gens alla l’annoncer à mes deux compagnons tandis qu’un cavalier se lançait à ma rencontre au galop.
Un autre homme de la tribu d’Aslam se dirigea à toute vitesse vers moi, gagna le mont et sa voix fut plus rapide que le cheval. Lorsque vint à moi celui dont j’avais entendu la voix annonciatrice de bonne nouvelle, je lui donnai les deux tuniques que je portai, en remerciement.
Par Allah, je ne possédais que celles-là ce jour-là. Je dus emprunter deux vêtements pour me couvrir. Dès lors, je partis voir le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم.
Cependant, les gens m’accueillaient par groupes pour me féliciter du repentir et me disaient :
« Réjouis-toi qu’Allah a accepté ton repentir. »
Finalement, j’entrai à la mosquée ; le Messager d’Allah y était assis au milieu des gens. Talba ibn ubaydillah () se leva et se précipita à ma rencontre.
Il me serra la main et me félicita. Par Allah, aucune autre personne parmi les Muhâjirîn ne se leva pour se porter à ma rencontre sauf lui. Je n’ai jamais oublié ce geste amical de Talha.
Ka’b dit :
Aussitôt que j’eus salué le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, son visage rayonnait de joie.
Il me dit :
« Réjouis-toi du plus beau jour que ta as passé depuis que ta mère t’a enfanté ! »
Je dis :
« Ce pardon provient-il de toi, ô Messager d’Allah ou est -il de la par d’Allah ? »
Il dit :
« Plutôt de la part d’Allah. »
Et nous savoins bien que lorsque le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم était content son visage s’illuminait comme une face de la lune dans son éclat.
Et une fois assis devant lui, je lui dis :
« Ô Messager d’Allah ! Mon repentir m’incite à faire l’aumone de tout ce que je possède pour Allah et son Messager. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Garde une partie de tes biens, cela est préférable pour toi. »
Je dis :
« Je garde donc ma part de butin de Khaybar. »
je dis ensuite :
« Ô Messager d’Allah ! Allah exalté m’a sauvé par ma sincérité, et comme preuve de mon repentir, dorénavant, je ne dirai plus que la vérité jusqu’à la fin de mes jours. »
Par Allah, je n’ai connu jusqu’à ce jour, aucun musulman auquel Allah ait accordé la grâce d’être plus sincère que moi depuis que j’ai dit cela au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, et je n’ai jamais eu l’intention de dire des mensonges, et j’espère qu’Allah me préservera pour les jours qui me restent à vivre.
Il dit :
Allah exalté fit alors descendre ces versets :
« Allah a agréé le repentir du Prophète, des Muhâjrîn et des Ansâr qui l’ont suivi dans les moments difficiles après que les coeurs d’un groupe d’entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatisant et Miséricordieux à leur égard. Et les trois qui avaient été laissés de côté, si bien que toute vaste qu’elle fût, la terre paraissait exiguë, ils se sentaient à l’étroit… »
jusqu’à ce qu’il arrivât à ces paroles :
« Ô vous qui avez cru ! Craignez pieusement Allah et soyez avec les véridiques. » [1]
Ka’b dit : « Par Allah, je nai jamais reçu d’Allah une plus grande grâce qu’il m’ait guidé vers l’Islam, que celle d’avoir été sincère avec le Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم et de ne pas lui avoir dit de mensonges aui auraient causé ma perte comme cela s’est produit avec ceux qui avaient menti. »
Allah exalté a révélé à propos de ceux qui avaient menti, la chose la plus dure qu’Il ait dite à propos de que quelqu’un :
« Ils vous ferons des serments par Allah, quand vous rentrerez vers eux afin que vous les excusiez. Détournez-vous d’eux car ils sont une impureté et leur refuge est l’Enfer, en rétribution de ce qu’ils acquéraient. Ils vous font des serments pour que vous les agréiez ; même si vous les agréez, Allah n’agrée pas les gens pervers. » [2]
Ka’b dit :
« Nous étions nous les trois mis à l’écart de ceux qui avaient juré de leur sincérité au Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم, lequel accepta leurs excuses et leur serment d’allégeance et pria pour leur pardon.
Quand à nous, il avait laissé notre cas en suspens jusqu’à ce qu’Allah décidât de notre sort. »
Allah exalté avait alors dit :
« Et [Il accueillit le repentir]des trois qui avaient été laissés de côté… » [3]
Le verset ne signifie pas que nous étions resté en arrière lors de l’expédition de Tabûk, mais que nous avions été laissés de côté par rapport à ceux qui avaient faussement juré de leur sincérité. (Bukhari,Muslim)
Le caractère véridique a été un attribut essentiel de chaque prophète qu’Allah swt a envoyé sur terre.
Allah swt dit : « « (Ô Mohammed), parle d’Abraham, dans le Livre; c’était un véridique et un prophète. » (Coran 19:41)
Allah dit : « « Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était certes fidèle à ses promesses; et c’était un messager (de Dieu) et un prophète. » (Coran 19:54)
Allah dit : « « Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un messager. Avant sa venue, des messagers (comme lui) sont passés. Sa mère était une femme véridique… » (Coran 5:75)
O musulmans ! sache que l’honneteté est la conformité parfaite entre l’interieur et l’extérieur ; entre l’intention et l’action ; entre la croya,ce et le discours ; entre la prédication et la pratqiue. L’honneteté est comme la pierre angulaire du arctere du musulman et le tremin de ses cations.
Prenons le cas du Prophte sws «nle digne de confiance , l eridique » ; lorrsqu’il enoya une lettre à l’empereur byzantin
L’empereur byzantin Héraclius, de retour de Syrie, reçut une lettre du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) l’invitant à embrasser l’islam. Loin de se mettre en colère, il s’intéressa au contenu de celle-ci, voulant en savoir davantage sur les intentions de cette invitation. Il ordonna donc qu’on lui amena quelques concitoyens du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) afin de les questionner sur ce sujet. Au même moment, Abû Sufyan, l’un des plus farouches adversaires du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) se trouvait en Syrie en qualité de chef des commerçants mecquois. Les hommes d’Héraclius rencontrèrent ces commerçants et les conduisirent auprès de l’empereur. Lui et ses hommes se trouvèrent dans un lieu nommé Ila ou Bayt al-Maqdis. Bien que des dirigeants grecs fussent auprès de lui, il accepta cependant de les recevoir et ordonna que l’on fasse venir un traducteur.
C’était la sixième année de l’Hégire et le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) avait fait une trêve avec les Qurayshites.
Par ordre d’Héraclius, l’interprète demanda :
- «Qui parmi vous possède le plus proche lien de parenté avec cette personne qui se prétend prophète?»
- «Je suis son plus proche parent ici.» répondit Abû Sufyan.
- «Qu’ils s’approchent de moi, lui et ses amis.Lorsque je lui parlerai, je désire que ceux-ci soient aussi près de lui» rétorqua Héraclius.
- Puis il se tourna vers l’interprète et lui dit : «Dis-lui que je vais le questionner au sujet de ce nouveau prophète. S’il ment, que ses amis alors le dénoncent.»
- Abû Sufyan déclara : «Par Allah, si ce n’était par la crainte d’acquérir une réputation de menteur, j’aurais déjà menti à son sujet.»
Le musulman doit enfin s’efforcer d’être sincère et véridique dans 4 domaines afin qu’Allah ( SWT ) lui accorde et réserve la place par excellence, la place des védiques auprès du Souverain Omnipotent, voici l’addition gagnante :
1) le musulman doit faire preuve de sincérité, véracité dans tous ce qu’il entreprend, dans toutes ses » entrées » ( au travail , au foyer, à La Mosquee, au supermarché, dans un projet, une assemblée… ) partout où le musulman entre, il y entre Avec véracité.
+
2) le musulman doit faire preuve de sincérité, véracité dans toutes ses « sorties » ( travail, foyer, Mosquee, supermarché, projet, assemblée, voyage… ) dès lors que le musulman sort d’un endroit il y sort Avec véracité.
+
3) le musulman doit faire preuve de sincérité, véracité en tenant des propos sincères et véridiques avec sa langue. Il doit toujours dire la vérité en toutes circonstances et ne jamais mentir.
+
4) le musulman doit faire preuve de sincérité, véracité dans ses convictions et sa foi, sa crainte envers son Créateur, en baptisant sa croyance sur la véracité, La sincérité.
=
v54. Les pieux seront dans des Jardins et parmi des ruisseaux, v55. dans un séjour de vérité, auprès d’un Souverain Omnipotent.
SOURATE 54
AL-QAMAR (LA LUNE)
Envoyé de mon iPhone
Le 20 janv. 2017 à 16:32, eddehbi fouad <fouadnew@live.fr> a écrit :
Traduction sermon du 13 janvier 2017
Sujet : la véracité
Le sujet porte sur l’honnêteté, la véracité, la sincérité dans les actes et les propos.
Allah Le Très haut a dit : ‘ô vous qui croyez, craignez Allah et soyez avec les véridiques »
As-Sidq, c’est le fait de dire la vérité et d’être digne de confiance, elle se manifeste à la fois dans la pensée, dans les paroles, dans les actions et les interactions avec les autres. As-Sidq c’est l’intégrité et le sens moral.
L’Islam exige de ses fidèles qu’ils disent la vérité et qu’ils soient honnêtes en toutes circonstances et leur interdit de mentir.
Ctte honnêteté, qui est une partie essentielle du caractère du Musulman, implique également le fait d’être sincère avec Allah.
Le prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :« L’acheteur et le vendeur ont la possibilité d’annuler ou confirmer la transaction à moins qu’ils se séparent, et s’ils sont véridiques et précisent les défauts de la marchandise, alors ils seront bénis dans leur transaction, et s’ils mentent et cachent certains faits, leur transaction sera privée de la bénédiction d’Allah ».
En s’efforçant d’être constamment honnête et véridique, une personne devient meilleure au fil du temps, elle mène une vie plus vertueuse et grâce à ses qualités elle occupe une position élevée auprès d’Allah Le Très Haut comme auprès des Hommes.
La véracité est une qualité qui doit être cultivé jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement implanté dans l’âme d’une personne et qu’elle se reflète dans son caractère et ses manières.
Tout comme l’honnêteté et la vérité dans les propos sont la pirre angulaire du caractère vertueuse d’une personne ; le mensonge, qui est son opposé, constitue le fondement de la dépravation d’une personne et la rampe de lancement vers sa perversité.
La malhonnêteté d’une personne, son habitude de mentir et de tromper sont aussi le reflet de ce qui se trouve au fond d’elle.
C’est pourquoi Allah Le Très Haut fait de l’honnêteté et du caractère véridique l’opposé de l’hypocrisie.
Le menteur invétéré est méprisé, vraiment et totalement méprisé par tous ( même par ceux qui lui ressemblent ). Car nul ne peut faire confiance à un menteur, pas même mes autres menteurs.
A contrario, le véridique quant à lui, sa parole est respectée par tout le monde.
Voici un récit de gens qui étaient sincères avec Allah, et qu’Allah (swt) a crus, dont Il a accepté le repentir et dont Il a pardonné tous les péchés.
-L’histoire des trois Compagnons qui restèrent en arrière lors de l’expédition de Tabuk. Ka’b Ibn Mâlik () a dit : Je n’ai faussé compagnie au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dans aucune de ses campagnes sauf dans celle de Tabûk.
Je n’ai pas participé à la bataille de Badr et, néanmoins, aucun de ceux qui s’en étaient absentés ne reçut pour cette raison de reproche.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم n’était alors sorti avec les musulmans qu’à la recherche de la caravane (commerciale) de Quraysh, jusqu’à ce qu’Allah les mît face à leur ennemi, sans préavis. Mais j’étais présent avec le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم durant la nuit d’Al-Aqaba où nous avons scellé notre pacte sur l’Islam.
Et je ne voudrais pas échanger un tel honneur en contrepartie de ma participation à la bataille de Badr, bien que les gens la mentionnent plus souvent que le pacte d’Al-Aqaba en question.
En ce qui concerne l’histoire de ma défection de l’expédition de Tabûk, je n’ai jamais été aussi fort ni aussi riche que lorque j’y fis défaut. Par Allah, je n’avais jamais réussi à avoir deux montures à la fois avant cela ; par contre, cette-fois-là, j’avais réussi à les possèder.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم entreprit cette expédition dans la période de très fortes chaleurs. Il se préparait pour un long voyage dans un immense pays désertique et aride. Il devait rencontrer également un grand nombre d’ennemis.
Aussi, cette fois-ci, Il informa les musulmans de leur destination afin qu’ils prennent leurs dispositions. Les musulmans étaient nombreux avec le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم sauf qu’il n’existait aucun registre qui les mentionnent.
Ka’b poursuit en disant :
Celui qui voulait s’absenter avait la certitude de passer inaperçu, à moins qu’Allah exalté ne fasse une révélation coranique à son sujet. Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم entreprit cette expédition lorque les fruits et l’ombre étaient bien tentantes.
Et en effet, j’avais envie de profiter de ces fruits et de cette ombre.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم s’était préparé ainsi que les musulmans avec lui. Quand à moi, je sortais chaque jour pour m’équiper mais je rentrais sans n’avoir rien fait, me disant à chaque fois que je pourrais le faire l’heure venue.
Cette situation dura à tel point que les musulmans s’étaient déjà sérieusement équipés et, le lendemain matin, le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلمprit la route et les musulmans avec lui, alors que je n’avais toujours rien préparé. Puis je continuais à sortir de chez moi et je rentrais également sans avoir rien fait ; cela dura jusqu’à ce qu’ils eurent pris une grande avance sur moi.
Et puis, je voulus partir les rattraper -si seulement je l’avais fait- mais tel ne fut pas mon destin. Après le départ du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, lorsque je sortais de chez moi, cela me mettait en peine de me voir semblable à une personne connue pour son hypocrisie, ou à une personne qu’Allah avait exempté pour cause de maladie ou de viellesse.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne se rappela de moi qu’à son arrivée à Tabûk. Il dit aux gens alors qu’Il était assis parmis eux :
« Qu’a donc fait Ka’b ibn Mâlik ? »
Un homme de la tribu des Banû Salamâ dit :
« Ô Messager d’Allah ! Ce qui l’a retenu, c’est la beauté de ses habits et sa vanité. »
Alors Mu’âdh ibn Jabal (ra) lui dit :
« C’est mal ce que tu viens de dire là ! Ô Messager d’Allah ! Je jure par Allah, nous ne connaissons de lui que du bien. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne dit rien. Dans ces entrefaits, Il vit à l’horizon un homme portant des habits blancs s’avançant dans le mirage.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Sois Abû Khaythama ! »et ce fut effectivement Abû Khaythama Al-Ansârî, celui qui avait fait l’aumône de quelques poignées de dattes et dont les hypocrites s’étaient moqués.
Ka’b poursuivit son récit :
Lorque j’appris que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم était sur le chemin du retour de l’expédition de Tabûk, un grand chagrin me prit et je songeait à trouver quelque mensonge pour me tirer d’affaire, en disant à moi-même :
« Comment pourrai-je bien échapper à sa colère demain ? »
et je pris pour cela conseil auprès des gens avisés de ma famille.
Et lorsque l’on m’annonça l’arrivée imminente du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, toute idée de mensonge se dissipa de mon esprit à tel point que je savais que rien ne pourrait m’épargner son courroux.
Alors, je me décidai à lui dire la vérité.
Le lendemain matin, le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم arriva, et il avait l’habitude quand Il rentrait d’un voyage de commencer par la mosquée pour y prier deux Rak’ât et puis de s’asseoir pour accueillir les gens.
Dès qu’Il eut fini sa prière, ceux qui n’avaient pas participé à l’expédition vinrent à lui pour lui présenter leurs excuses et jurer de leur bonne foi. Ils étaient un peu plus de quatre-vingt hommes.
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم accepta d’eux leur état apparent et leur serment d’allégeance et implora pour eux le pardon d’Allah, tout en confiant à Allah le soin de les juger pour leurs sentiments cachés.
C’est alors que j’arrivai et lorsque je le saluai, Il me sourit avec le sourire d’un homme irrité, puis il me dit :
« viens ici ! »Je m’avançai donc jusqu’à m’assoir devant lui. Il me dit :
« Qu’est ce qui t’a retenu ? n’avais-tu pas acheté ta monture ? »Je dis :
« Ô Messager d’Allah ! Par Allah, si je me trouvais en présence d’une autre personne que toi parmi tous les habitants de ce monde, j’échapperais certainement à sa colère par quelque excuse car effectivement, je suis un bon polémiste.
Mais par Allah, je sais bien que si je te raconte aujourd’hui un mensonge pour obtenir ta satisfaction, Allah attirerait certes, sur moi ta colère.
Par contre, si je te dis la vérité qui engendrera ton courroux contre moi, je pourrai espérer par là une fin heureuse de la part d’Allah (exalté soit’Il).
Par Allah, je n’ai aucune excuse et je n’ai jamais été aussi fort, ni aussi aisé qu’au moment où je suis resté en arrière sans participer à l’expédition. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Quand à celui-là, il a dit la vérité. Lève-toi, et attends qu’Allah décide à ton sujet ce qu’Il voudra »
Je sortis et des hommes de la tribu des Banû Salama me suivirent et me dirent :
« Par Allah, nous n’avons jamais appris que tu avais commis de péché avant celui-là. Or, tu aurais pu t’excuser auprès du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم comme l’avaient fait ceux qui ont manqué à l’appel.
Il t’aurait amplement suffi que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم demande le pardon [d’Allah] pour ton péché. »
Il dit :
Par Allah, Ils ne cessèrent de me faire des reproches jusqu’à ce que j’eus envie de retourner auprès du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم pour revenir sur mes premières paroles.
Puis je leur demandai :
« Est-ce qu’il y a quelqu’un d’autre que moi qui se trouve dans mon cas ? »
Ils dirent :
« Oui, il y a deux hommes qui tinrent les mêmes propos que toi et ont eu la même réponse. »
Je dis :
« Qui sont-ils ? »
Ils dirent :
« Marâra ibn Ar-RabîaAL-Âmirî et Hilâl ibn Umayya Al-Wâqifi. »
Il dit :
Ils m’ont cité deux hommes vertueux qui avaient participé à la bataille de Badr et qui étaient dignes d’être pris en exemple. Et quand on me les cita, je m’en allai.
Il continua son récit :
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم avait ordonné aux musulmans de ne plus adresser la parole à aucun des trois de ceux qui étaient restés en arrière.
Les gens nous évitaient et ils changèrent leur attitude envers nous à tel point que la terre elle-même ne m’était plus reconnaisable. Nous restâme dans cet état cinquante nuits.
Quand à mes deux compagnons, ils se résignèrent à leur sort, gardèrent leurs maisons et passaient leur temps à pleurer. En ce qui me concerne, j’étais le plus jeune et le plus énergique des trois.
Je sortais pour faire la prière avec les musulmans et je me promenais dans les marchés ; cependant, personne ne m’adressait la parole. Et j’allais souvent trouver le Messager d’Allahصلى الله عليه وسلم, je le saluai quand il était assis après la prière.
je me demandais en moi-même :
« Est-ce qu’il avait bien remué les lèvres pour répondre au salut ou non ?
Puis je priais tout près de lui pour le dérober du regard. Quand je me concentrais dans ma prière, il me regardait et quand je me tournais vers lui, il se détournait de moi. »
Quand l’éloignement des musulmans dura trop longtemps pour moi, je marchai jusqu’à ce que j’escaladai le mur du jardin d’Abû Qatâda.
Il était mon cousin et l’un de mes plus chers ami. Je le saluai. Par Allah, il n’avait même pas pris la peine de me rendre le salut.
Je lui dis :
« Ô Abû Qatada ! Je te conjure au nom d’Allah, ne sais-tu pas que j’aime Allah et Son Messager. »
Il se tut. Je revins de nouveau en lui posant la même question et il se tut également. J’insistai encore une fois,
il me dit alors :
« Allah et Son Messager le savent mieux que moi ».
Mes yeux fondirent en larmes et je m’en allai en escaladant à nouveau le mur. Pendant que je traversai le marché de Médine, un Nabatéen (paysan) de Syrie parmi ceux venus vendre des vivres, se mit à demander aux gens :
« Qui peut me montrer où se trouve Ka’b ibn Mâlik ? »
Aussitôt que les gens me désignèrent à lui, il s’avança vers moi et me remit une lettre du roi de Ghassân. Je savais lire et je lus cette lettre.
Elle contenait les propos suivant :
« Soit, nous avons eu connaissance que ton compagnon s’est détourné de toi, alors qu’Allah ne t’a jamais placé dans une position d’abandon ou d’humiliation. Rejoins-nous donc et nous te consolerons. »
Je dis :
« Ceci est encore l’une de ces nombreuses épreuves que me touchent. »
Et je jetai la lettre dans le four à pain. Ainsi quarante jours sur les cinquante étaient déja passés, et la révélation d’Allah tardait à venir.
C’est alors qu’un émissaire du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم vint me dire :
« Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم t’ordonne de te séparer de ta femme. »
« Dois-je la répudier, ou que dois-je faire ? » lui dis-je.
Il dit :
« Non, mais isole-toi d’elle et ne l’approche plus. »
Il envoya le même message à mes deux compagnons.
Je dis à ma femme :
« Rejoins ta famille et reste chez eux jusqu’à ce qu’Allah prononce Son jugement dans cette affaire. »
La femme de Hilâl ibn Umayya vint au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم et lui dit :
« Ô Messager d’Allah ! Hilâl ibn Umayya est un vieillard fatigué ne possédant aucun domestique. Te déplairait-il que je continue à le servir ? »
Il dit :
« Non, mais qu’il ne t’approche pas. »
Elle dit :
« Par Allah, il n’a envie de rien et par Allah, il n’a pas cessé de pleurer depuis le début de cette affaire jusqu’à ce jour. »
Certains membre de ma famille me dirent :
« Pourquoi ne demandes-tu pas au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم la permission de garder ta femme étant donné qu’il a autorisé la femme de hilâl ibn umayya de le servir ? »
Je dis :
« Je ne demanderai nullement la permission au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم de la garder et comment me répondra t’il si je lui demande cette permission alors que je suis un homme jeune et fort ? »
je restai comme cela durant dix nuit, et ainsi s’achevèrent les cinquante nuits au cours desquelles il était il était interdit de nous parler.
Puis je fis la prière de l’aube de la cinquantième nuit sur le toit de l’une de nos demeures. Alors que je me sentais opressé tel qu’Allah l’a décrit dans son livre :
« …Si bien que toue vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë… » (Le repentir, v118)
J’entendis la voix de quelqu’un qui criait du sommet du mont Sala’ d’une voix très forte :
« Ô Ka’b inb Mâlik ! réjouis-toi de la bonne nouvelle ! »
je me jetai en prosternation sachant que l’heure de la délivrance était venue. Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم avait annoncé lors de la prière de l’aube qu’Allah (béni soit-Il), avait bel et bien agréé notre repentir.
Les hommes partirent pour nous annoncer la bonne nouvelle ; un groupe de gens alla l’annoncer à mes deux compagnons tandis qu’un cavalier se lançait à ma rencontre au galop.
Un autre homme de la tribu d’Aslam se dirigea à toute vitesse vers moi, gagna le mont et sa voix fut plus rapide que le cheval. Lorsque vint à moi celui dont j’avais entendu la voix annonciatrice de bonne nouvelle, je lui donnai les deux tuniques que je portai, en remerciement.
Par Allah, je ne possédais que celles-là ce jour-là. Je dus emprunter deux vêtements pour me couvrir. Dès lors, je partis voir le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم.
Cependant, les gens m’accueillaient par groupes pour me féliciter du repentir et me disaient :
« Réjouis-toi qu’Allah a accepté ton repentir. »
Finalement, j’entrai à la mosquée ; le Messager d’Allah y était assis au milieu des gens. Talba ibn ubaydillah () se leva et se précipita à ma rencontre.
Il me serra la main et me félicita. Par Allah, aucune autre personne parmi les Muhâjirîn ne se leva pour se porter à ma rencontre sauf lui. Je n’ai jamais oublié ce geste amical de Talha.
Ka’b dit :
Aussitôt que j’eus salué le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, son visage rayonnait de joie.
Il me dit :
« Réjouis-toi du plus beau jour que ta as passé depuis que ta mère t’a enfanté ! »
Je dis :
« Ce pardon provient-il de toi, ô Messager d’Allah ou est -il de la par d’Allah ? »
Il dit :
« Plutôt de la part d’Allah. »
Et nous savoins bien que lorsque le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم était content son visage s’illuminait comme une face de la lune dans son éclat.
Et une fois assis devant lui, je lui dis :
« Ô Messager d’Allah ! Mon repentir m’incite à faire l’aumone de tout ce que je possède pour Allah et son Messager. »
Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dit :
« Garde une partie de tes biens, cela est préférable pour toi. »
Je dis :
« Je garde donc ma part de butin de Khaybar. »
je dis ensuite :
« Ô Messager d’Allah ! Allah exalté m’a sauvé par ma sincérité, et comme preuve de mon repentir, dorénavant, je ne dirai plus que la vérité jusqu’à la fin de mes jours. »
Par Allah, je n’ai connu jusqu’à ce jour, aucun musulman auquel Allah ait accordé la grâce d’être plus sincère que moi depuis que j’ai dit cela au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, et je n’ai jamais eu l’intention de dire des mensonges, et j’espère qu’Allah me préservera pour les jours qui me restent à vivre.
Il dit :
Allah exalté fit alors descendre ces versets :
« Allah a agréé le repentir du Prophète, des Muhâjrîn et des Ansâr qui l’ont suivi dans les moments difficiles après que les coeurs d’un groupe d’entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatisant et Miséricordieux à leur égard. Et les trois qui avaient été laissés de côté, si bien que toute vaste qu’elle fût, la terre paraissait exiguë, ils se sentaient à l’étroit… »
jusqu’à ce qu’il arrivât à ces paroles :
« Ô vous qui avez cru ! Craignez pieusement Allah et soyez avec les véridiques. » [1]
Ka’b dit : « Par Allah, je nai jamais reçu d’Allah une plus grande grâce qu’il m’ait guidé vers l’Islam, que celle d’avoir été sincère avec le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم et de ne pas lui avoir dit de mensonges aui auraient causé ma perte comme cela s’est produit avec ceux qui avaient menti. »
Allah exalté a révélé à propos de ceux qui avaient menti, la chose la plus dure qu’Il ait dite à propos de que quelqu’un :
« Ils vous ferons des serments par Allah, quand vous rentrerez vers eux afin que vous les excusiez. Détournez-vous d’eux car ils sont une impureté et leur refuge est l’Enfer, en rétribution de ce qu’ils acquéraient. Ils vous font des serments pour que vous les agréiez ; même si vous les agréez, Allah n’agrée pas les gens pervers. » [2]
Ka’b dit :
« Nous étions nous les trois mis à l’écart de ceux qui avaient juré de leur sincérité au Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم, lequel accepta leurs excuses et leur serment d’allégeance et pria pour leur pardon.
Quand à nous, il avait laissé notre cas en suspens jusqu’à ce qu’Allah décidât de notre sort. »
Allah exalté avait alors dit :
« Et [Il accueillit le repentir]des trois qui avaient été laissés de côté… » [3]
Le verset ne signifie pas que nous étions resté en arrière lors de l’expédition de Tabûk, mais que nous avions été laissés de côté par rapport à ceux qui avaient faussement juré de leur sincérité. (Bukhari,Muslim)
Le caractère véridique a été un attribut essentiel de chaque prophète qu’Allah swt a envoyé sur terre.
Allah swt dit : « « (Ô Mohammed), parle d’Abraham, dans le Livre; c’était un véridique et un prophète. » (Coran 19:41)
Allah dit : « « Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était certes fidèle à ses promesses; et c’était un messager (de Dieu) et un prophète. » (Coran 19:54)
Allah dit : « « Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un messager. Avant sa venue, des messagers (comme lui) sont passés. Sa mère était une femme véridique… » (Coran 5:75)
O musulmans ! sache que l’honneteté est la conformité parfaite entre l’interieur et l’extérieur ; entre l’intention et l’action ; entre la croya,ce et le discours ; entre la prédication et la pratqiue. L’honneteté est comme la pierre angulaire du arctere du musulman et le tremin de ses cations.
Prenons le cas du Prophte sws «nle digne de confiance , l eridique » ; lorrsqu’il enoya une lettre à l’empereur byzantin
L’empereur byzantin Héraclius, de retour de Syrie, reçut une lettre du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) l’invitant à embrasser l’islam. Loin de se mettre en colère, il s’intéressa au contenu de celle-ci, voulant en savoir davantage sur les intentions de cette invitation. Il ordonna donc qu’on lui amena quelques concitoyens du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) afin de les questionner sur ce sujet. Au même moment, Abû Sufyan, l’un des plus farouches adversaires du Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) se trouvait en Syrie en qualité de chef des commerçants mecquois. Les hommes d’Héraclius rencontrèrent ces commerçants et les conduisirent auprès de l’empereur. Lui et ses hommes se trouvèrent dans un lieu nommé Ila ou Bayt al-Maqdis. Bien que des dirigeants grecs fussent auprès de lui, il accepta cependant de les recevoir et ordonna que l’on fasse venir un traducteur.
C’était la sixième année de l’Hégire et le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) avait fait une trêve avec les Qurayshites.
Par ordre d’Héraclius, l’interprète demanda :
- «Qui parmi vous possède le plus proche lien de parenté avec cette personne qui se prétend prophète?»
- «Je suis son plus proche parent ici.» répondit Abû Sufyan.
- «Qu’ils s’approchent de moi, lui et ses amis.Lorsque je lui parlerai, je désire que ceux-ci soient aussi près de lui» rétorqua Héraclius.
- Puis il se tourna vers l’interprète et lui dit : «Dis-lui que je vais le questionner au sujet de ce nouveau prophète. S’il ment, que ses amis alors le dénoncent.»
- Abû Sufyan déclara : «Par Allah, si ce n’était par la crainte d’acquérir une réputation de menteur, j’aurais déjà menti à son sujet.»
- janvier 25, 2017
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